Test du Filament PLA Lin de Nanovia

Salut à toutes et tous, on se retrouve aujourd’hui autour d’un matériau d’impression 3D FDM original, innovant et fabriqué en France, le filament PLA Lin de la société Nanovia.

1 – Nanovia, au coeur de l’innovation :

Pour vous présenter cette société Française, spécialisée dans l’extrusion, je vais reprendre les infos disponibles sur leur site internet, qui, au passage est vraiment super bien fait : 

Créée en 2014 par Jacques PELLETER, NANOVIA voit ses premiers filaments d’impression 3D sortir de sa chaîne de production à Louargat, dans les Côtes d’Armor avec le lancement du projet FIL3DPRO

En 2015 NANOVIA dévoile l’ISTROFLEX. Un filament 3D flexible, biosourcé et biodégradable, à base de coquilles d’huîtres, qui remportera le trophée de l’innovation de la CCI du Morbihan

Forte de son expertise et de son succès, l’entreprise a ensuite élargi sa gamme avec de nouveaux co-matériaux Aramides, carbone, à base d’ABS et de PETG. Puis en 2018, on voit apparaître au catalogue de Nanovia le PEEK et le PEI pour une clientèle industrielle dans les secteurs comme l’aéronautique, naval, automobile, paramédical et même la défense.

Je suis assez fier de mettre en avant, après vous avoir présenté Capifil, Nanovia, qui place le savoir-faire Français sur le haut de gamme et la qualité des produits finis.

Je vous place en lien la page de leur catalogue de produits, il est complet, et en tant que testeur de Nozzler il y a plusieurs références que j’aimerai bien vous présenter par la suite, nous essaierons de revenir vers vous avec d’autres produits de leur gamme dans un futur proche :

https://nanovia.tech/ref/

En dehors des matériaux d’impression, Nanovia propose aussi une gamme de produits en lien avec l’entretien de vos machines, et des produits de post-traitement comme, par exemple, un imperméabilisant.

Sur le site internet de Nanovia, vous aurez aussi toutes les informations relatives à la bonne conservation de votre matériau, des conseils d’impression et de stockage.

2 – Qu’est ce la PLA Fibre de Lin :

Le PLA fibre de Lin de Nanovia est un co-matériau associant un PLA biosourcé et biodégradable, garanti sans perturbateur endocrinien oestrogènique. L’ajout de fibre de lin a pour objectif d’améliorer les propriétés mécaniques de votre pièce, lui permettant une plus grande souplesse, donc une résistance à la rupture bien supérieure au PLA classique, vous pouvez envisager d’imprimer des pièces assez techniques avec un PLA incluant de la fibre de lin.

Sa plage de température d’impression est très large, elle va de 200° à 260°: la température utilisée n’aura pas d’impact structurel sur la PLA lin mais sur sa couleur, plus vous le chauffez, plus il devient foncé.

Sans perturbateur endocrinien et Nanovia vous le certifie sur son site, en toute transparence :

Test de perturbation endocrinienne:

Test de perturbation endocrinienne: 1 Method OEDT – Laboratoire SERPBIO.Echantillon : NANOVIA 3D filament STARFLAX 3D.

Étude: Mesure de l’activation des récepteurs de l’œstrogène humain recombinant exprimé dans S. cerevisiae (SW303.1B).

Chaque mesure est reproduite 3 fois de manière indépendante pour les différents contenus de l’échantillon testé. En parallèle, le rapport de concentration d’activité œstrogénique / œstradiol (E2) a été réalisé. Résultats: Les données obtenues montrent que le produit testé ne montre pas d’action spécifique sur l’activité mesurée.
Remarques sur les taux d’œstradiol plasmatique circulante:
Chez les femmes ménopausées / Pour les hommes: * [4.10-11m – 2.10-10m]
Chez les femmes pré-ménopausées (excluant l’ovulation): [1.10-10m – 5.10-10m] /
Chez les femmes (ovulation): [2.10-9m]

* Une valeur peut être considérée comme critique lorsqu’il atteint [2.10-11m].

CONCLUSION: Le matériau testé n’est pas considéré comme un perturbateur endocrinien.

Je vais vous donner les caractéristiques principales de ce PLA lin de Nanovia et j’en commenterai certaines avec mon retour d’expérience et de test :

  • t° d’extrusion : de 200 à 260° : attention cependant à ne pas dépasser les 260° au risque de détériorer les propriétés physico-chimique de PLA lin (et potentiellement l’imprimante)
  • T° du plateau : comme d’habitude, au choix jusqu’à 60°, avec cependant un minimum de 20° recommandé par Nanovia,
  • Dureté :  de 77 Shore D, pour un module de traction à 3400 Mpa
  • Une densité de 1g/cm3 : détail qui a son importance, vous le verrez dans mon test, la différence de poids entre le PLA classique et le Lin de Nanovia.
  • une tolérance de diamètre de +/- 50µm.

Les fibres de lin utilisées pour fabriquer le PLA Lin de Nanovia sont récoltées et transformées en France. Il a un aspect végétal une fois imprimé, proche du PLA Wood pour ceux qui connaissent mais encore différent, les fibres de lin lui rajoutent un côté presque “organique” qui est super sympa, même au touché, c’est unique, je n’ai jamais imprimé un matériau avec un touché si …. proche de la fibre.

3 – Impressions, photos et commentaires :

Je remercie Nanovia de m’avoir laissé le temps de réaliser ce test, mon protocole étant un peu long à réaliser. Les impressions ont été réalisées sur la Super racer de Flsun que je vous ai présenté ici : https://nozzler.io/test-de-le-flsun-super-racer/

Pour le test mon protocole est le suivant :

  • modéliser un filtre d’évier de cuisine,
  • l’imprimer en deux matériaux différents : le PLA lin Nanovia et un PLA classique enrichi en carbone,
  • utiliser un remplissage solide et procurant une excellente structure interne : j’ai choisi le subdivision cubique, avec une densité de remplissage à 40%,
  • soumettre de façon égale les deux filtres d’évier aux mêmes contraintes et notamment thermiques : 25 passages sous l’eau bouillante de cuisson (pâtes, riz, purée etc) et 25 passages au lave vaisselle, programme 60°, le plus long, et le plus chaud de mon lave vaisselle.

Sur le même STL, il y a 5 g d’écart !!

Le PLA Lin de Nanovia passe le test haut la main : alors que le lave-vaisselle a été complètement fatal au PLA carbone, le PLA Lin a essuyé toutes les épreuves en ne subissant que très peu de déformation structurelle, CQFD !

Comme il est léger et résistant j’en ai profité pour refaire une poignée de couvercle de casserole, toujours avec un remplissage important de 40%, en gyroïde cette fois, j’utilise un gros remplissage parce la chaleur va quand même déformer votre STL si il est plein de vide : 

J’en ai profité pour l’utiliser pour remplacer les mâchoires de ma CNC, mais j’ai trouvé un meilleur allié pour ce genre de travail avec le PLA lin de Nanovia, notamment pour son alliance légèreté/solidité :

Je n’ai pas terminé de les imprimer, mais je vous montre quand même le système de mâchoires en question.

Mais je vois venir votre question : “comme il est léger, solide, avec un aspect et un touché “végétal”, il est peut être sympa pour faire un Groot?

OUI !!! bien sûr que vous pourrez faire votre Groot chéri avec ce PLA lin de Nanovia, et pour preuve je vous ai imprimé pour le test un ……….. hé non pas un Groot, désolé mais je ne supporte plus de le voir, donc j’ai fait un autre super héro :

4 – PLA Lin, un must have dans votre réserve !

Un très bon co-matériau que je recommande chaudement à tous les makers qui font du RC ou du modélisme aviation ou autre, sa solidité alliée à sa bonne flexibilité et surtout sa légèreté en fera un allié essentiel pour concevoir vos fuselages, ailes et carrosseries.

Une note cependant : j’ai eu de nombreux bouchages de buse au départ, le problème a été résolu en diminuant la vitesse de rétraction et en diminuant le nombre maximum de rétraction, le sachant, ensuite tout s’est passé sans aucun problème.

Merci à Nozzler et Nanovia pour m’avoir enfin fait confiance pour ce test, merci aux designers et concepteurs, toujours plus nombreux à nous proposer des STL sur les sites de partages dédiés. Restez connectés sur nos réseaux et notre Insta où nous postons régulièrement nos réalisations avec les produits testés sur Nozzler :

TEST RÉALISÉ PAR GUILLAUME MERCIER POUR NOZZLER.

Nozzler
Logo