Test du PVB Eono Blanc Pailleté (Marbre)

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Le nouveau filament plastique de chez Eono, “lissable” à l’IPA ou l’alcool à 90° !!! Une idée carrément géniale !!! C’est le test du PVB Eono Blanc Pailleté.

1 – Unboxing / présentation :

Je ne vais plus présenter la marque Eono, qui est devenue un partenaire de premier ordre de Nozzler.fr, nous avions déjà testé leur Silk Gold, le Silk Bleu et le Silk rainbow, je vous laisse le plaisir d’aller jeter un œil en parallèle sur ces articles, tous excellents par ailleurs …

Lorsqu’ils me contactent pour leur nouveauté, autant vous dire que chez Nozzler ça nous fait plaisir, donc aujourd’hui le PVB Eono Blanc Pailleté (Marbre).

Mais qu’est ce que le PVB ?
PVB signifie : Poly Vinylic Butyral ou Poly butyral de vinyle, c’est un plastique utilisé généralement dans la fabrication des vitrages feuilletés (source Wiki) comme les pare-brises, il a, entre autre, la particularité de “fondre”, de se “dissoudre” en présence d’un solvant de type alcool Isopropylique (IPA), alcool à 90° voir acétone, il ne présente aucune toxicité notoire au cours de l’impression, pas plus qu’un PLA. Mais c’est là que c’est génial, pour nous les makers, il devient donc “lissable” par pulvérisation ou bain avec l’IPA ou l’alcool à 90. Oui amis makers, vous avez bien lu … “lissable” !

Emballé dans un carton noir, présentant juste le nom de la marque, la bobine présente un aspect “Marbre” qu’on a l’habitude de voir, mais sa dénomination Eono est “Blanc Pailleté”:

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On retrouve les informations d’usages sur la bobine, en 5 ou 6 langues, on aperçoit le traditionnel sachet de silicagel, absorbeur d’humidité.

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Enroulement comme d’habitude au poil, vous pouvez voir ici l’aspect du PVB,

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et je n’ai toujours pas réussi à prendre Eono au piège du diamètre, qui sur ce point assure un max !

Fini pour la présentation générale de cette nouveauté, abordons le cœur du sujet, les impressions et leur “lissage” …

2 – les prints et leur “lissage” :

Pour le test j’ai utilisé exclusivement les fichiers de la catégorie “Scan the World” de MyMiniFactory, j’ai d’abord utilisé l’alcool à 90° n’ayant pas d’IPA, puis l’IPA quand ma commande est arrivée. Je vous laisse apprécier les résultats, je commenterai les photos pour vous détailler tout ça, vous aurez en général un ou deux photos “avant” et idem “après lissage au solvant” :

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un STL que j’aime beaucoup et que j’ai déjà imprimé plusieurs fois, déjà le rendu initial est très joli, j’ai volontairement imprimé en 0.2 à 90 mm/s en couches extérieures afin d’avoir un peu de layer visible, et même là vous voyez déjà un résultat pas trop mal, après avoir pulvérisé 3 fois de l’alcool à 90° et un temps de séchage de 24h entre chaque pulvérisation :

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On obtient un beau “lissage” avec une réflectivité de la lumière superbe, un peu difficile à prendre en photo j’avoue. Trois pulvérisations, pourquoi ? J’ai remarqué au fil du séchage que le résultat ne me satisfaisait pas, j’ai donc multiplié les pulvérisations jusqu’à ce qu’il me convienne : on peut donc lisser à sa convenance !!!

À l’IPA maintenant, le print brut, toujours avec les même paramètres d’impression que précédemment :

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Après pulvérisations à l’IPA, même protocole :

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on obtient un résultat très similaire. À noter qu’à la première pulvérisation, j’ai cassé un des petits doigts qui s’est recollé avec les deux autres pulvérisations puisque la couche de plastique superficiel s’écoule le long du print et a recollé la pièce.

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Alors ce fût compliqué de prendre en photo celui là, tellement la Super Racer assure en matière de print, mais bon pour l’expérience j’ai lissé celui de droite à l’IPA et celui de gauche à l’alcool à 90° :

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Comment se passe le procédé ? :

La couche superficiel du PVB va “fondre”, se “dissoudre” sous l’effet du solvant et couler sur les couches du dessous finissant par lisser l’ensemble du print. ATTENTION de faire la manip dans une assiette ou coupelle, sur un revêtement peu adhérent, car la fine pellicule qui s’écoule risque de coller carrément votre print au niveau du socle, ça m’est arrivé avec le Moai que vous verrez ensuite.

Multiplier les pulvérisations jusqu’au résultat souhaité en laissant bien sécher 24h entre chaque pulvérisation. En arrière plan sur mes photos vous pouvez voir le genre de petits atomiseurs que j’utilise pour vaporiser le solvant sur les prints.

A noter : Eono suggère aussi la méthode du “bain de 2 sec” mais que je trouve personnellement bien trop aléatoire vu la réactivité immédiate du PVB au solvant, je ne l’ai donc pas testé mais vous pouvez voir leur vidéo sur le groupe Facebook officiel de la marque.

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Sur ces derniers prints, une seule pulvérisation a été appliquée, on voit nettement la différence avec les autres post-traitement à 3 pulvérisations.

3 – PVB génial ou pas ? :

Oui sans aucun doute, c’est super fun, le résultat super brillant ne plaira pas à tous les makers mais je pense que le lissage va parler à beaucoup de fans de post-traitement … limitant voir annulant complètement le ponçage des prints, j’y vois un intérêt certain … et je ne dois pas être le seul.

Eono nous sort un superbe plastique avec des propriétés hyper-intéressantes, mais pour le coup et pour le test je vous recommande vraiment de venir faire un tour sur mon TikTok (adresse en bas de l’article) car on se rend vraiment mieux compte du lissage et de l’aspect finale du print. 

À noter que l’acétone fût un échec total, faisant fondre bien trop fort le PVB.

Merci à Nozzler et à Eono de m’avoir fait confiance pour ce test, merci aux designers de publier toujours plus de STL et de les partager sur les sites dédiés.

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TEST RÉALISÉ PAR GUILLAUME MERCIER POUR NOZZLER.

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