Test du Filament Capifil PETG naturel

Corocrico ou cocorico??!!

Peut-on rendre un filament « mauvais » ?!

Bonjour à toutes et tous, on se retrouve aujourd’hui par le test d’un filament PETG français, produit par CAPIFIL : Le test du PETG Naturel

boite PETG

Au début de la rédaction de cet article, je sors de la lecture du test dithyrambique de Guillaume sur la marque, et je viens pour ma part de rédiger le test de 2 filaments « Extrudr » (xPETG Carbon Fiber & DuraPro ASA) réalisé sur la Ortur Obsidian, elle aussi en test.
Vu les retours sur Capifil, je m’attends à un test rapide et rondement mené… et il m’aura finalement fallu  plusieurs semaines…

La marque, les filaments !

Je ne reviendrai pas sur la présentation de la marque, très bien faite par ailleurs. Je me réjouirai seulement, bien que n’étant pas chauvin plus que ça, d’avoir désormais des fabricants français qui avec leurs expertise et leurs savoirs faire, nous proposent des filaments biosourcés en France.
D’autant plus intéressant dans l’optique du 1er juillet 2021 et d’une potentielle hausse de prix annoncée sur toutes les importations avec  l’application d’une TVA de 20% sur toutes commandes hors EU !
Donc un PETG naturel, pas forcément le plus simple des filaments, contrairement à ce que l’on peut croire ou lire,  les « teintes » claires, naturelles ou transparentes étant souvent plus souples (que les autres PETG et que le PLA) et présentant souvent plus de stringing.
Le boîtage clair et net – même si une simple boite en carton me convient… ne faisant pas grand-chose des boites 😉 –  et contenant toutes les informations nécessaires.

boite 2
boite 4 1
fiche pdf 1
Bobine 1

À noter que sur le site, on retrouve le lien vers une fiche technique PDF du filament… mais malheureusement inactif au moment du test…Et sur la bobine se trouve un QR code bien vu, mais dommage, il pointe sur le site et non pas vers la fiche du filament !

Les tests… toute une histoire… !!

Le PETG  est plus souple mais offre une résistance plus forte à l’étirement par exemple, et avec du remplissage ou plusieurs couches, également une meilleure résistance aux chocs que le simple PLA. Je vais donc l’utilisé pour faire des supports muraux pour mon loulou (pour une télécommande LED et pour son smartphone) et également un boitier pour un raspi.
Premier test avec des réglages de base de cura…premier échec : problème d’adhésion, ce qui est parfois le cas en PETG avec certains PEI. J’affine les réglages, j’essaye avec un peu de laque… même résultat….Je prends un plateau Longer… je lance… ça imprime… ce qui pourrait laisser croire que c’est bien le PEI la cause… mais une fois fini, la qualité est malgré tout bof…

Certaines couches ne tiennent pas entre elles… les parois ne sont pas uniformes… Pas super convaincu, je lance une impression avec du PLA…. C’est beaucoup mieux, mais pas excellent…

Echec 2

À ce stade, j’aurai pu m’arrêter, et conclure le test avec un article à l’inverse des conclusions du précédent et conspuer ce PETG… Ça ne serait pas la première fois que la production d’une marque ne soit pas uniforme (vu surtout chez les revendeurs ou ceux qui sous-traitent, ou chez les nouveaux fabricants, avec une erreur de formulation par exemple).

Echec 4

Je joue sur les températures (230/235/240°c), même combat ou presque, et la qualité évoluant à la baisse au fur et à mesure avec de plus en plus de sous extrusion. Au point qu’avec la molette du moteur d’extrusion, je ne puisse que décharger le PETG, mais pas le charger… usure du filament ??? Je coupe un bout et je teste, même combat alors que le PLA se charge et se décharge presque correctement. De quoi s’arracher les cheveux… non ?? Mais, je commence à me douter d’un problème en dehors du filament… l’imprimante est quasi neuve…mais ?!

Un bon extrudeur… gage d’une bonne impression !

Je démonte donc l’extruder (type BGM) de l’Obsidian, pour constater que l’entrainement moteur est monté incorrectement et il a donc fini par forcer sur l’engrenage secondaire, qui s’est finalement décalé au point de tourner dans le vide !!
Avec un filament plus rigide, comme le PLA, la pression exercée suffisait à maintenir un semblant d’entrainement et donc permettre l’impression, avec de la  sous extrusion… Avec un filament plus souple, comme le PETG, la pression n’étant plus suffisante, la sous extrusion est telle qu’il devient impossible d’imprimer.

En remontant le tout correctement et en serrant, après vérification, tout fonctionne. Je relance le test PETG, à 230°, et bingo !! Une impression au poil, des couches enfin bien adhérentes, pas de paroi qui se décolle, et au final très peu de stringing avec des réglages de rétractation de bases de cura (profil type CR10), ce qui est à noter d’autant plus avec un PETG.
Un avant/après qui en dit long:

Avant aprŠs 1
Avant aprŠs 2
Avant aprŠs 3

On valide en imprimant avec le PLA : de même qu’avec le PETG, un très bon résultat ! 

Et pour conclure

Oui, on ne va pas se mentir, même si majoritairement on peut imprimer avec n’importe quel filament en trouvant les bons réglages, il existe malgré tout de mauvais filaments, souvent le fait de gens à la recherche d’un bénéfice rapide, ou d’une erreur de formulation.  Comme vous venez de le voir,  il peut aussi  être facile de juger négativement un bon produit, si l’on ne prend pas en compte tous les paramètres ou si l’on n’adopte pas les bons réglages. Ce qui peut expliquer certaines discussions/commentaires sur internet avec des gens très content d’un filament  au contraire d’autres… Il faut donc a minima toujours travailler ses paramètres et vérifier ses réglages régulièrement, les mécaniques, même bonnes, pouvant se dérégler avec le temps!
Pour ce qui est du PETG CAPIFIL, je rejoins donc l’avis de Guillaume sur la qualité des filaments proposés par la marque, qui met donc son expertise dans l’extrusion plastique au service de l’impression 3D.

Elle fait partie des marques à suivre dans les prochains mois, l’offre allant s’étoffer. Une marque française qui propose des produits à un tarif abordable, fabriqués dans ses usines et non sous traités, et offrant  même la possibilité de répondre à des demandes spécifiques… C’est plutôt pas mal, et une bonne alternative à l’importation depuis l’étranger qui pourrait intéresser de nombreux makers !
Je ne peux donc que vous conseiller d’essayer leurs filaments si vous trouver ce qui vous correspond dans leur catalogue.

Test réalisé par Fitzgérald Duchemin pour Nozzler.

Nozzler
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