Test de la Mingda Magician Max
Bonjour à tous, je vous présente aujourd’hui mon test d’une machine très intéressante et au potentiel énorme, la Magician Max de chez Mingda.
La marque
MINGDA est une marque de Shenzhen fondée en 2012. Spécialisée dans les imprimantes 3D FDM gros volume industrielle, elle se lance en 2020 dans les machines pour le grand public et c’est un succès, on en entend de plus en plus parler. Notamment la Magician X avec un volume de 230*230*260mm. Mais ce n’est pas tout, la marque fait aussi des imprimantes résine, des scanners 3D et du filament !
Unboxing et Montage
Je vous invite à regarder la vidéo unboxing que j’ai réalisée où vous pourrez découvrir le contenu du colis, l’étape très courte du montage et la première impression issue de la carte SD fournie.
Pour ma part, je n’ai pas eu de chance, le colis avait pris un choc et il y avait du polystyrène partout, dans les connecteurs, sur les tiges trapézoïdales et sur la machine. D’ailleurs, la notice papier était absente du colis… (mais celle-ci est présente sur la carte SD)
Contenu du colis :
La machine est livrée en deux parties, la base et le portique, qu’il suffira d’assembler avec six vis. Voilà, c’est tout pour l’assemblage.
On trouve en plus de la machine :
- Un échantillon de filament (juste assez pour réaliser le test présent sur la carte),
- Un manuel utilisateur (que je n’avais pas…)
- Un support de filament,
- Le couvercle de la boîte à outils,
- Une carte SD (avec une indication pour le sens),
- Le câble d’alimentation,
- Une clé plate
- Un jeux de clés hexagonales,
- Une buse et un PTFE de remplacement,
- Les vis permettant l’assemblage.
J’apprécie la position et la diversité des ports présents en façade, on a même droit à deux supports pour cartes SD en réserve sur le côté droit !
Je trouve dommage qu’ils n’aient pas fourni la spatule permettant de décoller les impressions du plateau ainsi que la pince pour couper le filament à 45° comme on a l’habitude de les trouver avec les autres marques.
Après l’assemblage de la partie mécanique, il faudra connecter les moteurs de l’axe Z, le plateau, ainsi que la tête avec une grosse nappe. Le connecteur du plateau est très solide et sécurisé avec deux vis M3. C’est monté très sérieusement, c’est propre, c’est net. J’adore !
Clipser le support de filament sur le dessus, choisir la tension de l’alimentation 110/220V situé dans la boîte à outils.
On branche le tout au secteur, on met la carte SD et c’est parti !!!
Penser quand même à vérifier la tension des courroies et le réglage des guidages linéaires. On ne sait jamais. Dans mon cas, les courroies étaient très détendues, j’imagine que c’est volontaire pour le transport.
Dans tous les cas, la notice est très complète. Si vous la suivez à la lettre, il n’y aura aucun souci. Elle détaille bien les étapes d’assemblage, de nivellement, mais également tout le paramétrage de CURA jusqu’à l’impression des modèles.
Petit bonus, à la fin de celle-ci, vous trouverez plusieurs liens pour demande de soutien, chaîne Youtube, page facebook, site officiel, etc
En suivant ce Lien, vous trouverez la copie de la carte SD, on ne sait jamais si vous la perdez 😉
Les caractéristiques
- Volume d’impression 320 x 320 x 400 mm
- Extrudeuse à entraînement direct avec double engrenages
- Température d’impression max. : 260 °C
- Température max. du plateau chauffant : 110 °C
- Double axe Z avec courroie de synchronisation
- Conception modulaire – montage très facile, seulement deux parties à assembler
- Ports USB, carte SD et USB-C
- Processeur Cortex M4
- Nivellement automatique en 16 points
- Ultra-silencieuse grâce à la carte mère 32 bits avec pilotes silencieux TMC2208
- Reprise de l’impression après coupure de courant
- Plateau d’impression en verre de carborundum (type ultrabase)
- Capteur de filaments
- Écran tactile 3,5″
- Montage du support de bobine à gauche ou à droite sans outils
- Ventilateurs d’extrudeuse améliorés
- Boîte à outils intégrée
- Dimensions : 555 x 430 x 660 mm
- Poids : environ 10 kg
Quand j’allume la machine, ce que je remarque le plus, c’est le SILENCE.
C’est tellement appréciable !
Même une fois l’impression démarrée avec les ventilateurs de tête et de refroidissement qui tournent, cela reste très correct au niveau du bruit.
Mesures de bruit réalisées avec mon téléphone: à 50cm de la machine, 35 db en veille et à peine 50 db en fonctionnement.
Je dois vous dire que je n’étais pas du tout confiant au sujet de cette base en plastique et de la méthode de fixation du portique.
Mais une fois la bête ouverte, (attention, ne faites pas cela chez vous, vous perdrez la garantie, car ils ont mis une petite étiquette, les malins) je suis assez rassuré, c’est encore une fois monté sérieusement, il y a une structure en profilés aluminium pour renforcer le tout.
Au passage, je remarque que les drivers soudés sur la carte propriétaire sont bien des TMC2208, mais pas équipés de dissipateurs thermiques ni de ventilation…
A voir sur la durée. Je vous déconseille tout de même de mettre cette machine sans modification dans un caisson si l’envie vous prend.
La boîte à outils maintenant: MINGDA a voulu intégrer une boîte à outils pour faire comme la concurrence, ce qui est très agréable bien entendu, sauf que NON.
Elle n’est pas du tout pratique, on ne peut l’ouvrir que si l’imprimante ne fonctionne pas puisqu’elle est située en dessous du plateau et une fois qu’elle est ouverte, le capot nous reste dans les mains… J’imagine qu’ils n’ont pas mis de système à charnière pour éviter justement les accrochages avec le plateau.
J’ai étudié 5 minutes la problématique: s’ils avaient mis la carte mère à l’arrière (tout en déportant les ports sd et usb), il y aurait eu la place pour faire un beau et grand tiroir s’ouvrant en façade juste à côté de l’écran… peut–être pour la prochaine version?
La tête d’impression est très bien pensée, le dissipateur est très court, avec directement sur le dessus un extrudeur double entraînement, démultiplié (type bondtech), entraîné par un petit nema 17. Il y a deux ventilateurs pour refroidir les impressions, ce qui laisse présager de belles performances de refroidissement.
On trouve aussi dans cette tête un capteur de filament, et là encore, je dis bravo MINGA qui fait un petit effort comparé aux autres. (marre des capteurs qui pendent au bout des fils ou mal positionnés)
Au passage, le système de nivellement est de type piezo, c’est un capteur qui détecte la pression qu’exerce la tête au moment du palpage du plateau.
Le plateau est de dimension confortable (320 x 320), il permet de faire des grosses pièces et la surface en verre de carborundum (type ultrabase) est pour moi une très bonne option.
Il n’y a aucune vis de réglage, c’est le nivellement qui fait tout ! C’est tout confort !
Première couche parfaite
Le nivellement automatique en 16 points se fait donc tout en silence lui aussi, (comparé à un système avec palpeur), le seul petit bémol, c’est que la buse fait quelques petits pâtés sur le plateau en venant palper les 3 ou 4 premiers points…
A cela, il y a une solution, il faut intégrer une rétractation de 5 mm au G-code de fin d’impression et une extrusion de la même valeur en G-code de début. De cette manière, la rétractation de fin fera qu’il n’y aura pas de PLA qui suinte de la buse lors du palpage, et l’extrusion de 5 fera que l’on réamorce la buse avant l’impression. A intégrer après le G29 du nivellement automatique tout de même.
Tests d’impressions :
Pour les tests de cette Magician Max, j’ai tout slicé avec cura puisque la notice détaille le processus avec ce slicer et qu’il y a même des profils de matériaux sur la carte préparés spécialement par MINGDA. Il n’y a pas de profil d’imprimante tout prêt dans CURA, mais tout est bien détaillé dans la notice pour intégrer votre nouvelle machine dans l’application.
Petit bémol, la machine est équipée du nivellement automatique, mais MINGDA n’explique pas comment activer cette option dans CURA: intégrez simplement un G29 en dessous du G28!
Deuxième petit bémol, l’option radeau est activée par défaut, ce qui est inutile avec la surface d’accroche du plateau qui est très performante. Je vous conseille donc de supprimer cette option.
La première impression est issue de la carte SD, il s’agit du fichier de test préparé par MINGDA (slicé en 0.2). Je l’ai imprimé avec l’échantillon de PLA fourni avec la machine.
C’est une espèce de citrouille, sur radeau, qu’il est impossible d’enlever. Ceci dit, l’impression est assez propre.
Radeau enlevé partiellement.
-Directement après ça, j’ai réalisé un torture test (slicé en 0.2) avec du PLA ERYONE Black, pour lequel, vous aurez bientôt un test sur nozzler.fr
Le score obtenu est de 20.5, j’attendais plus de qualité de refroidissement au vu des deux ventilateurs… (Certains pics ont été cassés après impression lors des manipulations.)
Je vous laisse aller voir la page Github où vous trouverez toutes les explications au sujet de ce torture test qui permet de comparer les imprimantes entre elles.
Lien ici
Suite à cela, je suis passé sur du PETG SUNLU blanc et du TPU ERYONE gris.
J’avais besoin de faire deux pièces pour ma piscine, et oui, c’est de saison.
La première, est une buse de refoulement avec jet orientable. l’extrémité a été réalisée en TPU.
Lien ici
Malgré un léger stringing le tout est très bien réalisé.
Attention tout de même avec le TPU à ne pas avoir un local trop chaud, lors de mon premier essai, il faisait 27°C dans mon garage et le TPU n’arrivait pas à passer malgré la bonne conception de l’extrudeur, il faisait un bourrage, certainement trop ramolli à cause de la chaleur ambiante… J’ai tenté le coup le lendemain, avec une température ambiante à 24°C, c’est parfaitement passé.
Deuxième test en PETG, il s’agit d’un support de tuyau pour la buse de refoulement car le tuyau a tendance à tirer vers le bas et la buse à cracher en l’air.
Lien ici
La pièce est assez bien réalisée malgré encore un peu de stringing, mais bon, c’est du PETG et je n’ai pas pris le temps de peaufiner les réglages pour ce matériau. Par contre j’ai un manque de matière inexpliqué sur une couche de dessus lors d’un périmètre… Certainement un paramètre dans CURA.
Le Firmware
Les menus sont assez bien faits, le tactile répond bien. On pourra déplorer l’absence de réglage des paramètres d’accélération, de jerk, de steps/mm.
Les paramètres de préchauffage sont un peu farfelus, surtout au niveau de la température de plateau pour le PLA et le TPU.
En fouillant le site, https://www.3dmingda.com/ je m’apercois qu’il y a un nouveau firmware.
La version sur l’imprimante est 1.6.6.1 et sur le site 1.6.6.4. La mise à jour est très facile, on glisse le fichier sur la carte SD, on insère la carte dans la machine, puis on allume, et en quelques secondes la mise à jour est faite.
Ceci dit, je n’ai remarqué aucun changement entre l’avant et l’après mise à jour…
J’ai même fait un rapide torture test pour m’en assurer, ils sont strictement identiques
Lien ici
Conclusion
Cette Magician Max est équipée de tout ce qu’il faut pour s’assurer des impressions réussies. Même si on est débutant.
La notice ultra détaillée, la rapidité de montage et le nivellement automatique confirment cela. De plus, le direct drive vous permet d’imprimer le TPU, alors que demander de plus.
Peut-être une petite led permettant d’éclairer la zone d’impression surtout au début pour vérifier l’accroche au plateau. C’est vrai qu’on commence à voir quelques machines avec cette option. Une pince coupante et une spatule pour compléter l’outillage et ce sera parfait.
Malgré ces petits manques je ne peux que vous la conseiller, elle fonctionne à merveille, silencieuse, et est très facile à utiliser.
Si vous souhaitez vous procurer cette belle machine, vous trouverez bien sûr la meilleure offre sur nozzler.fr
Merci à Nozzler.fr et MINGDA pour leur confiance.
Dessinateur industriel et technicien en fabrication additive de métier. Passionné d’impression 3D, DIY, réparation, création … Dans le monde des Makers depuis 2012.
