Test Qidi Tech Shadow 5.5 S

Test de l’imprimante 3D LCD Qidi Tech Shadow 5.5 S par Fitzgérald Duchemin pour Nozzler.

QIDI TECH Shadow 5.5 S….
Une imprimante résine UV-LCD qui sort de l’ombre… ??!!

Dans l’univers des imprimantes 3D, comme ailleurs, il y a une disparité des marques, et certaines ou en tout cas, certains de leurs modèles  méritent le détour… est-ce le cas pour Qidi Tech et sa Shadow 5.5 S ?

Imprimante 3D Shadow Qidi Tech 5.5 S

QIDI Tech ? Kézako ?

Comme nombre de ses confrères et concurrent, Qidi Tech est une entreprise chinoise de Shenzen, à quelques kilomètres de Honk-Kong qui…. Ha ben non… pour une fois, une société qui se démarque…
Qidi chinois, ne dit pas forcément Shenzen…Mais en l’occurrence Ruian, une « petite ville » côtière, à près de 1000 km de Shenzen…
Mais passé ce petit point géographique, comme toutes les autres sociétés technologiques, elle fait preuve d’une technicité à toute épreuve depuis 6 ans : «  Professional 3D printing made accessible ». Si si, ils le disent sur leur site et tout ce qui est sur internet est vrai 😉


Effectivement plus connu dans les monde des imprimantes FDM (avec la série X), la société lorgne depuis quelques mois vers le marché de la technologie « SLA », produisant à la fois des imprimantes et de la résine.

Originalité du design… la Qidi Tech Shadow 5.5 S

En parlant de se démarquer, on peut dire que là, c’est largement réussi avec le design de ce modèle, la Shadow 5.5 S, une évolution de la Shadow 5.5, qui plaira aux fans d’IronMan et que l’on pourra fièrement faire trôner dans son salon. ( Attention, c’est une blague… d’autant plus qu’avec la résine, c’est pas franchement conseillé !!)

Mais le ramage se rapporte-t-il au plumage ?

Effectivement, nous sommes sur du « presque » classique au niveau technique, une base chitubox (visible au format de fichier accepté par la bête) avec un écran d’impression 5.5 pouces standard (cf.Photon, Mars, Orange 30…) en résolution 2K.
Par contre, malgré une coque plastique qui habille le bas, l’imprimante donne une impression de solidité :

  • Une base large et imposante qui est bien stable  avec ses patins antidérapants
  • Une construction tout en alu brossé « doré », incluant également un VAT métallisé, avec bec verseur et système de fixation stable, similaire à la concurence
  • Un  axe Z  sur double rail linéaire pour plus de stabilité
  • Un « endstop » optique !
  • Et s’agissant du nouveau modèle 2020, une double filtration de l’air au charbon actif
  • Un écran tactile de 3,5 pouces avec une interface bien pensé
  • Un verre trempé sur l’écran LCD d’impression
  • Un volume d’impression « standard »  de 115 x 65 x 150 mm
    (dommage pour ceux qui veulent un grand axe Z…même la Shadow 6 pro sera en 150mm, mais par contre, avec un plateau de  132 x 74mm, soit une augmentation de 30% de la surface, et par delà, du volume d’impression !)

Sur le papier, cette imprimante semble parfaite, même sans l’ajout du suffixe « pro »…

Dans les faits ?

On déballe l’imprimante pour y trouver un équipement riche et complet :

Concernant le manuel, contrairement à d’autres marques, même si en anglais, il est vraiment explicite est bien détaillé (allant même à présenter l’unboxing… sauf qu’il se trouve dans l’emballage…. Qidi mieux ?).
La prise en main de l’imprimante en est donc facilité, en particuliers pour les novice avec cette technologie : présentation de l’imprimante, de l’impressions résine, de chitubox et de son utilisation (les supports….).
2  encarts s’ajoutent, pour montrer comment faire le niveau  et une FAQ/résolution des problèmes sous forme de question réponse !

Vraiment très complet, explicite et bien fait !! Un exemple à suivre et à reproduire.

Bien que le plateau d’impression soit plus large que la « normale », la surface reste identique à la concurrence 2k, donc l’impression ne remplira donc pas tout le plateau. A l’instar de ce qui est fait par d’autres marques, sa forme particulière permet un écoulement de la résine dans le VAT.

Cerise sur le gâteau, la clé USB n’est pas un modèle noname, mais une Toshiba de 16Gb !
Sur le point de la présentation, c’est donc un sans-faute !!

À l’usage ?

L’imprimante est un standard chitubox :

  • Format de fichier cbddlp (ce qui limite aussi les slicers compatibles)
  • Utilisation directe :
    • l’imprimante est reconnue directement dans Chitubox
    • il n’y a rien à monter sur ce type d’imprimante : sauf à fixer le plateau et mettre le couvercle !

Premier test avec un fichier fourni sur la clé USB : piggy bang, un cochon style voronoide .

On allume l’imprimante, c’est ventilé, ça s’entend… Pour ma part, pas de problème, étant dans le garage…A noter que même si elle est bruyante, elle ne l’ai pas plus que la concurrence sur ce point !

On fixe le plateau à l’axe Z, on desserre la rotule, et hop on fait le niveau (donc on n’oublie pas de resserrer la rotule.. !)
On met la résine dans le VAT, on sélectionne le modèle (on peut naviguer dans n’importe quel répertoire pour sélectionner le fichier souhaité). Et l’impression peut démarrer :

  • A la sélection du STL, on pré-visualise le modèle
  • Les temps d’impressions s’affichent :
    • Temps écoulé
    • Temps restant
  • Le nombre de couches imprimées
  • Et à chaque couche, on visualise l’image  en cours d’impression

L’interface est vraiment intuitive et bien pensée !

Second test :  des persos d’un diorama Marvel

J’ai commencé cette impression il y a quelques temps, sur une autre imprimante, et j’ai quelques pièces mal imprimées du fait des supports et de la variation de température lors de l’impression, l’occasion de les refaire.

CA noter que Chitubox, lors du slice me donne un temps d’impression, de 2H46, l’imprimante au lancement me donne un temps de 2H50…et l’impression se fait en …2h 48 !!!
Première fois que je vois un temps aussi bien respecté en résine !!

En conclusion la Qidi Tech Shadow 5.5 S

Avec cette Qidi Tech Shadow 5.5S, on est en terrain connu, s’agissant d’une construction sur une base chitubox . Dans les faits, on retrouve la qualité des imprimantes 2k au niveau de la résolution (cf Elegoo, Anycubic ou Longer3D pour ne citer que celles-ci).
La construction alu de l’imprimante inspire confiance, et on pourra aller sans crainte taquiner la limite des 150mm de double axe linéaire en Z.
A noter que si cet axe fait 150mm, contrairement à d’autres marques, la construction de l’imprimante rendra impossible toute modification pour aller plus haut.

Pour un prix somme toute raisonnable, on a dans cette gamme de prix, une des imprimantes les mieux construites avec des matériaux de qualité, et un look très original !

Un point d’attention malgré tout, je n’ai aucun doute sur toute la partie en aluminium brossé, mais je ne suis pas certain que la coque plastique fasse bon ménage avec la résine…en particuliers sa teinte…
Et je me garderai bien de faire ce test !!
Donc évitez de mettre de la résine sur la base… et si cela arrive, un nettoyage rapide est plus que recommandé

Au niveau de ce que l’on attend en général et en particuliers d’un imprimante résine, elle a tout d’une grande . 

Meme si elle est imposante, elle n’offre pas le plus grand volume d’impression

Sur la qualité d’impression, il n’y a rien à redire.
Elle offre un éclairage uniforme, même si il ne s’agit pas vraiment d’un éclairage matriciel (dispo sur la version Shadow 6.0 pro).
La puissance de l’imprimante étant d’environ 50w, l’éclairage est peu ou prou équivalent à ce que l’on trouve chez Elegoo ou chez Anycubic 

Pour ce qui est du système de filtration au charbon, il est censé réduire les odeurs…sauf quand on ouvre le capot…
Sur ce point, je n’ai pas d’avis, l’impression 3D résine se faisant dans mon garage extérieur, et utilisant un masque…et des résines « low odor ».

Le large écran tactile couplé à une nouvelle interface utilisateur très bien pensé, facilite grandement son utilisation, ainsi que l’accompagnement qui est fait avec une notice (en anglais) très compréhensible.

Livrée avec une petite bouteille de résine (250ml) et une clé USB de marque pour compléter parfaitement un package bien pensé , cette imprimante doit faire un carton,  d’autant plus que les imprimantes offrant les mêmes caractéristiques sont souvent  hors stocks actuellement…

Fitzgérald Duchemin
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