Test de la résine Mamorubot

Mamorubot : déclinaison résine !

logo mamorubot

Pour beaucoup, le nom MAMORUBOT rime avec borosilicate, un verre avec lequel la marque s’est fait une jolie réputation en équipant majoritairement en seconde monte les plateaux d’impression des imprimantes FDM. Mais la marque se diversifie depuis plusieurs mois, fournissant des tapis silicone (à mettre sur le plan du labo résine et éviter de tout salir), des réservoir d’imprimantes résine en imitation céramique  compatible multi-marques, avec les FEP dédié… et également des résines ! (oui je suis « très » en retard sur ce test… mea culpa….)

Note : la résine a été mise à disposition gracieusement sans imposer aucune ligne rédactionnelle, ce test est donc totalement impartial et libre.

La présentation

La résine arrive dans un bidon siglé de la marque, jusqu’au bouchon qui reprend le logo !

Lorsque l’on mélange, on peut ressentir qu’elle n’est pas des plus épaisses, ce qui est confirmé par la viscosité des données techniques :

Les données techniques :

  • Viscosité (à 25°C) : 150-250mPa-s
  • Densité (liquide) : 1.05-1.25g/cm³
  • Résistance à la flexion : 68-80mPa
  • Température de fusion : 85°C
  • Retrait volumétrique : 3,56-3,96
  • Retrait linéaire : 1,05-1,35%
  • Résistance à la traction : 36-52mPa
  • Allongement à la rupture : 11-21
  • Dureté (Shore D) : 75-82D
  • Température de transition vitreuse : 85°C
  • Densité (solide) : 1,09-1,18g/cm³
  • Durée de vie : env. 24mois (à 20-25°C)

À noter que les données techniques ne se trouvent pas sur le site de la marque, assez « épuré » sur le sujet… mais sur les sites commerciaux… !!
On notera un retrait plus faible que sur les marques premier prix, mais qui reste quand même perceptible. La durée de conservation indiquée, varie suivant les sources varie de 24 à 36 mois, à mettre en regard de la mention habituelle de 12 mois !

En test la résine Mamorubot

Comme de nombreuses autres marques, les temps indiqués sont pour la technologie LCD :

  • Hauteur de couche de 50 microns
  • Premières couches 50 à 80s
  • Couches normales : 8 à 15 secondes

Bien évidemment, toutes les imprimantes étant différentes, il convient de faire des tests au cas par cas : ce sera du 2.5s sur ma LD002-H et compte tenu de mon retard, j’ai également pu la tester sur la MARS 3, en 2s par couche.

À noter que suivant les conditions d’éclairage et que le flash soit actif ou non, la résine prend des couleurs très différentes suivant les photos. J’ai déjà vu des variations sur beaucoup de résine, mais jamais avec autant d’amplitude !

COMET 04
Base imprimée à plat

En conclusion

Mamorubot nous propose une résine de très bon niveau.
Sans être typée « ABS like » les pièces imprimées conservent une certaine souplesse et donc une résistance relative aux chocs, les casses sont nettes et en bloc lorsqu’elle arrive.

Au niveau rendu et assemblage, attention à trouver les bons paramètres pour limiter les déformations, la résine ayant une rétractation non négligeable :

  • Pour insérer les ailes du cockpit du “Comet/Cyberlab”, j’ai dû poncer légèrement sinon elles ne s’inséraient pas dans les fentes
  • Au niveau de l’orientation, bien surélever les pièces avec un bon placement des supports pour éviter l’effet pied d’éléphant des premières couches.

Au niveau finesse, le résultat est déjà d’un très bon niveau en 50 microns, mais cette résine s’utilise sans problème sur une résolution de 35 microns, avec un apport non négligeable sur la qualité.

SI vous arrivez en fin de bouteille en court d’impression, il n’y a aucun souci à la mélanger avec une autre résine, tant que les temps de traitement soient équivalents.

Cette résine est donc conforme à ce que la marque sait fournir comme produits, sans être la meilleure au niveau respect dimensionnel avec une rétractation de quelques pourcents, elle produit d’excellent résultat, tout ça pour un prix assez contenu par rapport à la concurrence, même si assez peu diffusée, tant que l’on respecte son traitement, si vous oubliez des pièces, vous pouvez avoir des surprises…

Un point d’attention malgré tout, le curing.
Au niveau du lavage et du curing, j’avais laissé des pièces trop longtemps, et j’ai constaté un effet type peau qui pèle, avec un léger lignage apparent, c’est la première fois que je constate de phénomène.

Quelques exemples de pièces laissées sous les UV trop longtemps et en comparaison:

Tropcuit1 1

Tropcuit2 1

Tropcuit3

Test de la résine Mamorubot réalisé par Fitzgérald Duchemin pour Nozzler.

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